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Des vêtements Ocean Friendly avec la marque vendéenne Salty Smile

Dernière mise à jour : 12 janv. 2023

Rencontre n°5 : lors de mon périple à vélo Lorient-La Rochelle, j'ai fait la rencontre de Salty Smile, une marque vendéenne, éco-friendly et inspirée de l'océan et l'univers du surf.



Quels liens entre nos vêtement et l'océan ?


Nos vêtements sont un poison pour l'océan sans que l'on s'en aperçoive ! On pense souvent aux déchets plastiques visibles lorsque l'on parle de pollution de l'océan mais nous mettons de coté une pollution bien plus vicieuse et invisible, celle de nos vêtements. Ils provoquent de la pollution micro-plastique qui se crée lors du lavage de nos vêtements en machine et se libère dans l'océan, mais aussi la pollution chimique des teintures lors de la fabrication des vêtements. Enfin, celle issue de notre consommation de fast fashion, avec des vêtements qui se retrouvent à l'autre bout de la terre et terminent leur cycle de vie directement dans l'océan. Ça vous donne le vertige ? Pas de panique, on va décortiquer tout ça pour mieux comprendre ce phénomène.


On estime aujourd’hui que près de 60 % de nos vêtements sont composés de matière plastique.

L'attrait du plastique chez les industriels du textile s'est accentué ces dernières années, polyester, nylon, acrylique, autant de noms tout à fait commun que l'on a l'habitude de trouver sur les étiquettes de composition de nos vêtements ! (Si si, regarde !). Ces fibres synthétiques sont issues de l'industrie pétrochimique et sont convoitées pour leur coût faible, et l'apport de souplesse et légèreté aux vêtements. (mais tu l'auras deviné, si cette industrie s'est mise en place, c'est qu'il y avait plein de sous à se faire ;) ).


Mais lorsque nos vêtements passent en machine, les fibres synthétiques se fragmentent en micro particules invisibles à l'oeil nu, qui ne sont pas filtrées et finissent ... dans les cours d'eau et l'océan. Aïe. Malheureusement une fois ces fibres de plastique libérées dans l'océan, il est impossible de faire machine arrière et de les récupérer et elles s'immiscent de manière définitive dans la nature. Ainsi, la chaîne alimentaire est impactée.


73 % des poissons péchés au nord-ouest de l’Atlantique à profondeur moyenne avaient ingéré du microplastique.

Rejet de microfibres pour un seul lavage :

  • Acrylique : 700 000

  • Polyester : 500 000

  • Coton-polyester : 130 000


Les machines à laver actuelles sont dépourvues de filtre. Une mesure de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit qu’à compter de 2025, les lave-linges neufs vendus en France soient munis d’un filtre bloquant les microfibres plastiques. En attendant, il est possible d'ajouter à nos machines un filtre de la marque slovène Planet Care.


Par ailleurs, une autre pollution liée au don de vêtements fait surface. Le secteur du textile est l'une des industries les plus polluantes en raison d'une intense utilisation de l'eau, de pesticides, de substances toxiques et transports, ce qui induit une facture écologique très élevée, mais cette facture ne correspond pas seulement à l'étape de production, car un autre problème se pose après utilisation.


En effet un documentaire présenté par Hugo Clément met en avant la duperie et le scandale des systèmes de récupération de nos vieux vêtements qui termineraient leur cycle de vie sur les plages du Ghana, atteignant l'océan et impactant les écosystèmes. Seulement 3% de nos vêtements sont réellement donnés aux personnes dans le besoin. Pour aller plus loin sur le sujet : visionnez le documentaire "Où finissent nos vêtements".

  • Un français achète en moyenne 23 vêtements par an.

  • La production de vêtements dans les années 2000 : 50 milliards

  • La production de vêtements aujourd'hui : 114 milliards

Dire non à la fast fashion c'est réduire cette emprunte écologique.


Gazipur - Bangladesh


20% de la pollution mondiale des eaux provient du textile, essentiellement à cause des teintures.

Et la pollution chimique dans tout ça ? Avant la coloration des fibres textiles, ces dernierès doivent être blanchies. Ce blanchiment est accéléré par l'utilisation de l'eau de javel, libérant du chlore en quantité trop importante et donc nocif pour l'environnement. Puis lors de la fabrication des vêtements, la coloration est une étape cruciale car elle a un triple impact, sur la santé des travailleurs manipulants la coloration chimique, la santé des usagers qui porteront les vêtements et enfin la santé de l'environnement où ces colorants se déversent. Les colorants synthétiques contiennent entre autres, des métaux lourds, tels que le chrome, le cuivre, le cobalt et le zinc, des phtalates, du formaldéhyde et des dioxines, qui sont suspectés d'être des perturbateurs endocriniens.




Des vêtements durables et intemporels :

Adopter la Slow Fashion


L'industrie de la mode étant la deuxième plus polluante après celle du pétrole, dire adieu à la fast fashion et se tourner vers la slow fashion devient donc nécessaire si l'on souhaite réduire l'impact de nos vêtements sur l'environnement. Ça ne veut pas dire qu'il faut jeter tous vos vêtements en fibres synthétiques... vous avez compris que leur fin de vie ne résoudra pas le problème. L'idée est d'adopter des comportements d'achat différents :


  • Achat réfléchis : Est-ce que j'en ai besoin ? Est-ce que j'ai déjà le même article chez moi? Est-ce utile ? Est-ce un achat impulsif ?

  • Achat responsable : De quelle manière a été fabriqué ce produit ? D'où vient-il ? Qu'elle consommation d'eau a-t-il nécessité ? Quelle est sa composition ? Quelle matière a-t-elle été utilisée ? Fibres synthétiques ? Coton ? Coton bio ? Lin ?

  • Achat durable : Ce produit est-il de bonne qualité ? Est-ce qu'il me va bien ? Est-ce un basic ou quelque chose qui va vite se démoder ? Va-t-il durer dans le temps ?



Salty Smile, un esprit surf et ocean friendly


Salty Smile fait partie de ces nouvelles marques qui changent la mode et nos manières de consommer en sensibilisant ses clients pour un futur propre. Créé par Mario un passionné de surf et de digital, originaire des Sables d'Olonne. Ayant vu de ses propres yeux les ravages des déchets lors d'un surf trip en Indonésie, il a décidé de mettre sa pierre à l'édifice pour un monde plus soutenable. Il a donc lancé la marque Salty Smile et propose des vêtements inspirés du surf tout en étant respectueux de l'océan, de la fabrication jusqu'à la vente. 🏄🏽


"Il faut 2500 litres d'eau pour produire un t-shirt classique contre 100 litres d’eau pour un t-shirt en coton bio."

Salty Smile ce sont des vêtements intemporels, qui s'inspirent du style surfeur, la fast fashion n'a rien a faire ici ! Les vêtements restent dans un style sobre et varient selon les créations de Mario qui réalise lui même les dessins et motifs que nous retrouvons sur les sweats et t-shirts. Les étiquettes sont cousues à la main par Clémentine. 100% en coton bio, certifié GOTS, OKEO TEX, PETA VEGAN, WEAR FAIR, les vêtements sont unisexes et utilisent un colorant naturels ainsi qu'une encre d'impression bio et à l'eau. 🌱


A l'inverse de la mode conventionnelle qui produit en masse et finit avec des stocks monstrueux de vêtements neufs sur les bras, la marque vendéenne produit ses vêtements en fonction des commandes. Avec Salty Smile, on remet les choses dans l'ordre, au lieu de créer des besoins, on répond à une demande !




La marque s'inscrit complètement dans une démarche de Slow Fashion, Ocean Conscious et Eco-Friendly... que des mots anglais mais on vous rassure c'est bien une marque française qui fait de son mieux pour produire de la manière la plus responsable possible. 👏🏽


Salty Smile remet l'océan au coeur de notre quotidien par le biais des vêtements que nous choisissons de porter et appelle à une vie plus en harmonie avec la nature. Ainsi, pour chaque commande passée, la marque reverse 1€ pour une association de protection de l'océan. 🌊


Bravo, à ces marques qui s'engagent et prennent à bras le corps les enjeux environnementaux et sociétaux comme une priorité et font grandir la vague du changement !




Mario et Clémentine de Salty Smile.



Sources :


Sur le front "où finissent nos vêtements?" : https://www.dailymotion.com/video/x86lueu

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